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Kaamotaan (réconciliation)
La purification : un rituel de guérison

Courtney Alexandra Fox

Kaamotaan (Reconciliation)
Cleansing as Healing

Courtney Alexandra Fox

Vérité et réconciliation – Appels à l’action en matière de santé

Vérité et réconciliation – Appels à l’action en matière de santé

Appels à l’action en matière de santé no 18 à 24

The Truth and Reconciliation Commission (TRC) was formed to address and reckon with the horrific legacy of forced assimilation and abuses brought on Indigenous Peoples by the residential school system. The TRC’s Final Report contained 94 Calls to Action that Canada must take for Truth and Reconciliation. The Final Report is a testament to the courage of each survivor and family member who shared their story, which continue to resonate today seven years after the Report’s release.

Appels à l’action en matière de santé no 18 à 24

La Commission de vérité et réconciliation (CVR) a été créée pour faire face à la tragédie de l’assimilation forcée et des mauvais traitements infligés aux peuples autochtones par le système des pensionnats indiens. Le rapport final de la CVR contient 94 appels à l’action que le Canada doit lancer en faveur de la vérité et de la réconciliation. Le rapport final témoigne du courage de chaque survivant et de chaque membre de sa famille qui ont raconté leur histoire, laquelle continue à résonner aujourd’hui, sept ans après la publication du rapport.

Appels à l’action en matière de santé no 18 à 24

La Commission de vérité et réconciliation (CVR) a été créée pour faire face à la tragédie de l’assimilation forcée et des mauvais traitements infligés aux peuples autochtones par le système des pensionnats indiens. Le rapport final de la CVR contient 94 appels à l’action que le Canada doit lancer en faveur de la vérité et de la réconciliation. Le rapport final témoigne du courage de chaque survivant et de chaque membre de sa famille qui ont raconté leur histoire, laquelle continue à résonner aujourd’hui, sept ans après la publication du rapport.

Réconciliation

Réconciliation

« La réconciliation, c’est un bien grand mot. Tout simplement, cela signifie créer l’harmonie. Vous créez l’harmonie avec la vérité et vous construisez la vérité à partir de l’humilité. C’est spirituel. C’est la vérité. C’est l’Indien. En tant que nations autochtones et en tant que membres individuels de ces nations, nous avons en nous une incroyable capacité de survie, d’endurance et de pardon. C’est en nous réconciliant d’abord avec nous-mêmes que nous trouvons la capacité de créer l’harmonie avec les autres, et c’est là qu’elle doit commencer - dans le sol fertile de nos cœurs, de nos esprits et de nos pensées. Cela aussi, c’est l’Indien ». (traduction libre)

(Wagamese, 2012, pp. 164–165)

Les appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation constituent un point de départ pour guider la communauté de l’arthrite, qui compte plus de six millions de personnes au Canada. Les appels à l’action 18 à 24 concernent spécifiquement la santé des peuples autochtones.

  1. Nous demandons au gouvernement fédéral, aux gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi qu’aux gouvernements autochtones de reconnaître que la situation actuelle sur le plan de la santé des Autochtones au Canada est le résultat direct des politiques des précédents gouvernements canadiens, y compris en ce qui touche les pensionnats, et de reconnaître et de mettre en application les droits des Autochtones en matière de soins de santé tels qu’ils sont prévus par le droit international, le droit constitutionnel de même que par les traités.
  2. Nous demandons au gouvernement fédéral, en consultation avec les peuples autochtones, d’établir des objectifs quantifiables pour cerner et combler les écarts dans les résultats en matière de santé entre les communautés autochtones et les communautés non autochtones, en plus de publier des rapports d’étape annuels et d’évaluer les tendances à long terme à cet égard. Les efforts ainsi requis doivent s’orienter autour de divers indicateurs, dont la mortalité infantile, la santé maternelle, le suicide, la santé mentale, la toxicomanie, l’espérance de vie, les taux de natalité, les problèmes de santé infantile, les maladies chroniques, la fréquence des cas de maladie et de blessure ainsi que la disponibilité de services de santé appropriés.
  1. Afin de régler les conflits liés à la compétence en ce qui a trait aux Autochtones vivant à l’extérieur des réserves, nous demandons au gouvernement fédéral de reconnaître les besoins distincts en matière de santé des Métis, des Inuit et des Autochtones hors réserve, de respecter ces besoins et d’y répondre.
  1. Nous demandons au gouvernement fédéral de fournir un financement à long terme pour les besoins des centres autochtones, nouveaux et de plus longue date, voués au traitement de problèmes de santé physique, mentale, émotionnelle et spirituelle avec lesquels doivent composer les Autochtones et qui découlent de leur expérience dans les pensionnats, et de veiller à accorder la priorité au financement de tels centres de traitement au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest.
  2. Nous demandons aux intervenants qui sont à même d’apporter des changements au sein du système de soins de santé canadien de reconnaître la valeur des pratiques de guérison autochtones et d’utiliser ces pratiques dans le traitement de patients autochtones, en collaboration avec les aînés et les guérisseurs autochtones, lorsque ces patients en font la demande.
  3. Nous demandons à tous les ordres de gouvernement de voir à l’accroissement du nombre de professionnels autochtones travaillant dans le domaine des soins de santé; de veiller au maintien en poste des Autochtones qui fournissent des soins de santé dans les communautés autochtones; d’offrir une formation en matière de compétences culturelles à tous les professionnels de la santé.
  4. Nous demandons aux écoles de médecine et aux écoles de sciences infirmières du Canada d’exiger que tous leurs étudiants suivent un cours portant sur les questions liées à la santé qui touchent les Autochtones, y compris en ce qui a trait à l’histoire et aux séquelles des pensionnats, à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, aux traités et aux droits des Autochtones, de même qu’aux enseignements et aux pratiques autochtones. À cet égard, il faudra offrir une formation axée sur les compétences pour ce qui est de l’aptitude interculturelle, du règlement de différends, des droits de la personne et de la lutte contre le racisme.

Les appels à l’action n° 18 à 24 de la Commission de vérité et réconciliation constituent un point de départ pour guider notre communauté de l’arthrite qui compte plus de six millions de personnes au Canada. Plus précisément, si nous travaillons et agissons ensemble pour répondre à l’appel à l’action no 22, nous pourrons contribuer de manière plus significative aux efforts de « réconciliation-ACTION » et à la mise au point et à la prestation de soins de santé conformes aux approches autochtones en matière de santé et de bien-être.

Les leaders de la communauté de l’arthrite au Canada ont créé un Cercle d’apprentissage de la communauté de l’arthrite axé sur l’appel à l’action no 22, qui exige que nous - ceux qui peuvent apporter des changements au sein du système de soins de santé canadien - reconnaissions la valeur des pratiques de guérison autochtones et que nous les utilisions dans le traitement des patients autochtones. L’établissement d’un pont entre la pratique médicale universitaire/institutionnelle et les pratiques de guérison et les croyances autochtones - la fusion de deux visions du monde - facilitera le rapprochement des systèmes de soins de santé non autochtones et des voies des peuples autochtones dans l’unité, l’équité et l’harmonie et commencera à combler les lacunes préjudiciables dans les modèles de soins de l’arthrite.