Menu Close

Kaamotaan (réconciliation)
La purification : un rituel de guérison

Courtney Alexandra Fox

Kaamotaan (Reconciliation)
Cleansing as Healing

Courtney Alexandra Fox

Kaamotaan (réconciliation)
La purification : un rituel de guérison

Courtney Alexandra Fox

Santé des peuples autochtones

Santé des peuples autochtones

Pour comprendre et favoriser la santé autochtone, il faut respecter les peuples autochtones, leurs visions du monde, leurs modes de connaissance et leurs pratiques culturelles.

Pour les peuples autochtones, le concept de santé est relationnel. En d’autres termes, pour être en bonne santé, il faut harmoniser la santé physique, mentale, émotionnelle, spirituelle et environnementale. La roue médicinale, qui comporte quatre sections équilibrées, illustre la manière dont la santé et le bien-être peuvent être atteints.

Les soins fondés sur les relations sont une forme de relation consciente entre les professionnels de la santé et les personnes qu’ils servent. Cette relation est à la base d’un environnement propice à la guérison.

Pour comprendre et favoriser la santé autochtone, il faut respecter les peuples autochtones, leurs visions du monde, leurs modes de connaissance et leurs pratiques culturelles.

Pour les peuples autochtones, le concept de santé est relationnel. En d’autres termes, pour être en bonne santé, il faut harmoniser la santé physique, mentale, émotionnelle, spirituelle et environnementale. La roue médicinale, qui comporte quatre sections équilibrées, illustre la manière dont la santé et le bien-être peuvent être atteints.

Les soins fondés sur les relations sont une forme de relation consciente entre les professionnels de la santé et les personnes qu’ils servent. Cette relation est à la base d’un environnement propice à la guérison.

Les soins fondés sur les relations sont une forme de relation consciente entre les professionnels de la santé et les personnes qu’ils servent. Cette relation est à la base d’un environnement propice à la guérison.

Pour les professionnels de la santé spécialisés dans le domaine de l’arthrite - Fournir des soins culturellement sûrs et respectueux

Pour les professionnels de la santé spécialisés dans le domaine de l’arthrite - Fournir des soins culturellement sûrs et respectueux

La sécurité culturelle est un résultat fondé sur un engagement respectueux qui reconnaît les déséquilibres de pouvoir inhérents au système de soins de santé et s’efforce d’y remédier. Elle se traduit par un environnement exempt de racisme et de discrimination, où les personnes se sentent en sécurité lorsqu’elles reçoivent des soins de santé.

L’humilité culturelle est un processus d’autoréflexion visant à comprendre les préjugés personnels et systémiques et à développer et maintenir des processus et des relations respectueux fondés sur la confiance mutuelle. L’humilité culturelle implique de se reconnaître humblement comme un apprenant lorsqu’il s’agit de comprendre l’expérience d’autrui.1

Nous vous invitons à en apprendre davantage en visitant le site #itstartswithme Creating a Climate for Change (en anglais seulement) de la First Nations Health Authority.

La création d’un système de soins de santé culturellement sûr et respectueux exige d’abord un engagement à l’égard de l’autoréflexion et du désapprentissage des méthodes coloniales au niveau individuel. Bien que l’autodépréciation ne soit pas encouragée, ceux qui s’engagent dans des processus de décolonisation peuvent se rendre compte qu’ils éprouvent un sentiment de honte, d’inconfort et même de lourdeur physique. N’oubliez pas que tout cela fait partie du cheminement pour devenir un meilleur allié et un être humain plus conscient.

Les professionnels de la santé doivent s’engager dans des initiatives de co-apprentissage qui permettront de mieux comprendre ce que signifie le bien-être d’un point de vue autochtone et de reconnaître les facteurs socio-économiques, tels que le revenu et l’éducation, qui influencent la santé physique, mentale, émotionnelle et sociale d’une personne. Pratiquer l’humilité culturelle, c’est « être ouvert à l’apprentissage et accepter de commencer par ce que l’on ne sait pas ». C’est le fondement d’une relation de confiance où le pouvoir est partagé entre les professionnels de la santé et les patients et où les décisions sont prises en partenariat.

Seuls les espaces stimulants et propices à la croissance sont considérés comme culturellement sûrs. Il faut d’abord évaluer les obstacles à l’accès aux services de soins de santé, notamment les priorités concurrentes et le transport. Le fait d’offrir aux patients un choix d’options en personne ou à distance, ou encore un service d’autobus, peut contribuer à favoriser l’engagement. Deuxièmement, il faut obtenir l’acceptation de tous les membres de l’équipe, y compris le personnel administratif et les techniciens médicaux. Il est important que chacun comprenne que les soins commencent dès la première interaction, que ce soit par téléphone ou en personne. Enfin, la création d’environnements accueillants nécessite une réflexion approfondie en termes d’aménagement, notamment en ce qui concerne le décor, les photos et les sièges.2

Nous vous invitons à en apprendre davantage en visitant le site Web de l’Association des infirmières et infirmiers du Canada pour la santé des Autochtones à l’adresse suivante : website here.

La création d’un système de soins de santé culturellement sûr et respectueux exige d’abord un engagement à l’égard de l’autoréflexion et du réapprentissage des méthodes coloniales au niveau individuel. Bien que l’autodépréciation ne soit pas encouragée, ceux qui s’engagent dans des processus de décolonisation peuvent se rendre compte qu’ils éprouvent un sentiment de honte, d’inconfort et même de lourdeur physique. N’oubliez pas que tout cela fait partie du cheminement pour devenir un meilleur allié et un être humain plus conscient.

Les professionnels de la santé doivent s’engager dans des initiatives de co-apprentissage qui permettront de mieux comprendre ce que signifie le bien-être d’un point de vue autochtone et de reconnaître les facteurs socio-économiques, tels que le revenu et l’éducation, qui influencent la santé physique, mentale, émotionnelle et sociale d’une personne. Pratiquer l’humilité culturelle, c’est « être ouvert à l’apprentissage et accepter de commencer par ce que l’on ne sait pas ». C’est le fondement d’une relation de confiance où le pouvoir est partagé entre les professionnels de la santé et les patients et où les décisions sont prises en partenariat.

Seuls les espaces stimulants et propices à la croissance sont considérés comme culturellement sûrs. Il faut d’abord évaluer les obstacles à l’accès aux services de soins de santé, notamment les priorités concurrentes et le transport. Le fait d’offrir aux patients un choix d’options en personne ou à distance, ou encore un service d’autobus, peut contribuer à favoriser l’engagement. Deuxièmement, il faut obtenir l’acceptation de tous les membres de l’équipe, y compris le personnel administratif et les techniciens médicaux. Il est important que chacun comprenne que les soins commencent dès la première interaction, que ce soit par téléphone ou en personne. Enfin, la création d’environnements accueillants nécessite une réflexion approfondie en termes d’aménagement, notamment en ce qui concerne le décor, les photos et les sièges.2

Nous vous invitons à en apprendre davantage en visitant le site Web de l’Association des infirmières et infirmiers du Canada pour la santé des Autochtones à l’adresse suivante : website here.

Références

Références

  1. First Nations Health Authority (2022): #itstartswithme Creating a Climate for Change (https://www.fnha.ca/Documents/FNHA-Creating-a-Climate-For-Change-Cultural-Humility-Resource-Booklet.pdf) (en anglais seulement)
  2. Association des infirmières et infirmiers du Canada : Santé des Autochtones (https://www.cna-aiic.ca/fr/representation-et-politiques/priorites-en-matiere-de-repesentation/sante-autochtone-et-soins-infirmiers-autochtones)

Pour les patients et les soignants – Prendre la parole

Pour les patients et les soignants – Prendre la parole

Quelle que soit votre ethnicité, vous avez probablement été victime d’un traitement injuste en raison de caractéristiques inhérentes que vous ne pouvez pas changer. Il s’agit notamment de votre âge, de votre sexe, de votre genre, de vos connaissances en matière de santé, etc. Vous avez peut-être aussi été témoin d’un traitement injuste sans raison « apparente » dans un cabinet médical, à la pharmacie ou dans un hôpital.

Si la recherche démontre que la discrimination est plus répandue dans certains groupes de personnes que dans d’autres et que chacun joue un rôle à cet égard, il n’en reste pas moins que la discrimination est un phénomène qui ne se limite pas à un seul groupe de personnes. Un spectateur passif d’un crime est tenu de faire respecter la justice et de signaler l’événement aux autorités. Il en va de même pour le racisme dans le système de soins de santé : un spectateur passif qui n’agit pas ne fait que renforcer les inégalités structurelles existantes.

Pour en savoir plus sur la manière de défendre les intérêts des peuples autochtones et de devenir pour eux un bon allié :

Pour les décideurs

Pour les décideurs

Pour faire une réelle différence et améliorer la santé et le bien-être des peuples autochtones du Canada, les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral devront travailler ensemble pour s’attaquer aux déterminants sociaux de la santé, notamment la pauvreté, l’emploi, l’éducation, les réseaux de soutien social, le logement, l’environnement physique et le développement de la petite enfance.

En outre, les solutions doivent être axées sur la communauté et reconnaître la diversité des peuples autochtones afin de s’engager de manière significative et de répondre aux besoins, aux préférences et aux valeurs des patients.

Nous vous invitons à en apprendre davantage à l’adresse suivante : Centre de collaboration nationale de la santé autochtone

Ressources

Ressources

References

Références

  • Dumont, J. (1989). Culture, behaviour, & identity of the Native personNATI-2105: Culture, behaviour, & identity of the Native person. (en anglais seulement)

L’arthrite dans la communauté autochtone

L’arthrite dans la communauté autochtone

Les données présentées ci-dessous proviennent de recherches menées par des non-Autochtones.

L’arthrite touche les populations autochtones de manière plus importante et plus grave que les populations non autochtones. Plus précisément, les populations autochtones du Canada sont confrontées aux problèmes suivants :

  • Des taux plus élevés d’arthrite inflammatoire comme le lupus, la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite ankylosante (Hurd & Barnabe, 2017).
  • Des taux plus élevés de décès dus au lupus et à ses complications par rapport aux patients non autochtones (Hurd & Barnabe, 2017).
  • Dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, des résultats plus médiocres au début de la maladie par rapport aux patients blancs. Cela se traduit par une amélioration plus lente de la douleur et de l’enflure et par une probabilité moindre d’obtenir une rémission (c’est-à-dire de contrôler la maladie) (Nagaraj et al., 2018).
  • Moins de consultations avec des spécialistes que la population non autochtone et hospitalisations beaucoup plus fréquentes en raison de complications liées à l’arthrite (Loyola-Sanchez et al., 2017).
  • Les taux d’utilisation des traitements contre l’arthrite inflammatoire fondés sur des données probantes sont plus faibles chez les Autochtones, bien que la maladie soit plus grave (Thurston et al., 2014).

L’arthrite est également la principale cause d’invalidité chez les peuples autochtones du Canada (Ng et al., 2011). De plus, elle peut compromettre la capacité des individus à participer à des activités traditionnelles, telles que la récolte d’aliments du terroir et l’artisanat ancestral

(Ng et al., 2011)

Pourquoi en est-il ainsi ? La réponse est multidimensionnelle. Les voies entrelacées de la génétique, des facteurs environnementaux, du mode de vie et des facteurs socio-économiques jouent toutes un rôle dans le développement et la progression des maladies chroniques telles que l’arthrite. Il est intéressant de noter que la même étude menée par Barnabe et ses collègues a révélé que les peuples autochtones étaient plus susceptibles de consulter un médecin que les peuples non autochtones, mais qu’ils étaient moins portés à consulter un spécialiste (Barnabe et al., 2017). Ce constat révèle des lacunes dans la continuité des soins qui n’ont pas été comblées, en particulier pour les personnes vivant dans des zones rurales ou isolées (Ng et al., 2011). Bien que certaines données suggèrent que l’utilisation des soins de santé est plus élevée dans les communautés autochtones, il s’agit d’un effet en aval de l’investissement insuffisant dans les initiatives de santé publique qui ciblent la prévention primaire et les soins auto-administrés. De nombreuses personnes sont ainsi privées de conseils et de soutien jusqu’aux derniers stades de leur maladie, dont le traitement est alors plus coûteux. Il est nécessaire de mettre en place des modèles de soins inclusifs qui fournissent une éducation et un soutien continu.

L’un des moyens d’améliorer structurellement la qualité des soins pour les populations autochtones est l’engagement des patients dans la recherche qui vise à générer des solutions concrètes, par les patients pour les patients. Bien que la recherche avec les communautés autochtones évolue vers des partenariats équitables fondés sur la compréhension mutuelle, la confiance et la transparence, l’engagement communautaire avec les communautés autochtones a pris du retard. Lin et ses collègues ont examiné le niveau d’engagement communautaire rapporté dans les études sur l’arthrite menées en Australie, en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis et au Canada. Ils ont constaté que seulement 34 % (n = 69) des 205 études recensées faisaient état d’un engagement communautaire à tous les stades de la recherche. Seules quatre études décrivent un engagement communautaire significatif à toutes les étapes de la recherche (Lin et al., 2018). Éviter l’engagement performatif, également qualifié de symbolique ou de pure forme, est la plus grande priorité. Il est temps d’appeler les parties prenantes à investir dans l’établissement de relations et l’engagement des peuples autochtones dans la recherche. 

Plus récemment, un groupe de chercheurs du centre Arthrite-recherche Canada a mis en lumière les connaissances et l’expertise locales des Autochtones dans le cadre de l’initiative de « Liaison sur l’arthrite ». Le protocole a été conçu en collaboration avec la communauté afin de soutenir des plans de soins centrés sur le patient et adaptés à la culture. Les agents de liaison pour l’arthrite étaient des membres de la communauté possédant une expertise locale et des relations qui servaient de pont entre les fournisseurs de soins de santé et les patients. L’étude a permis aux patients de recevoir des soins coordonnés au sein de la communauté tout en renforçant les capacités locales (Umaefulam et al., 2021). Compte tenu de la diversité des nations autochtones, des modèles similaires devraient être testés dans toutes les provinces et tous les territoires.

References

Références (en anglais seulement)

  • Barnabe, C., Jones, C. A., Bernatsky, S., Peschken, C. A., Voaklander, D., Homik, J., Crowshoe, L. F., Esdaile, J. M., El-Gabalawy, H., & Hemmelgarn, B. (2017). Inflammatory Arthritis Prevalence and Health Services Use in the First Nations and Non–First Nations Populations of Alberta, Canada. Arthritis Care & Research, 69(4), 467–474. https://doi.org/10.1002/ACR.22959
  • Hurd, K., & Barnabe, C. (2017). Systematic review of rheumatic disease phenotypes and outcomes in the Indigenous populations of Canada, the USA, Australia and New Zealand. Rheumatology International, 37(4), 503–521.
  • Lin, C. Y., Loyola-Sanchez, A., Hurd, K., Ferucci, E. D., Crane, L., Healy, B., & Barnabe, C. (2018). Characterization of indigenous community engagement in arthritis studies conducted in Canada, United States of America, Australia and New Zealand. https://doi.org/10.1016/j.semarthrit.2018.11.009
  • Loyola-Sanchez, A., Hurd, K., & Barnabe, C. (2017). Healthcare utilization for arthritis by indigenous populations of Australia, Canada, New Zealand, and the United States: A systematic review. Seminars in Arthritis and Rheumatism, 46(5), 665–674. https://doi.org/10.1016/J.SEMARTHRIT.2016.10.011
  • Nagaraj, S., Barnabe, C., Schieir, O., Pope, J., Bartlett, S. J., Boire, G., Keystone, E., Tin, D., Haraoui, B., Thorne, J. C., Bykerk, V. P., & Hitchon, C. (2018). Early Rheumatoid Arthritis Presentation, Treatment, and Outcomes in Aboriginal Patients in Canada: A Canadian Early Arthritis Cohort Study Analysis. Arthritis Care and Research, 70(8), 1245–1250. https://doi.org/10.1002/ACR.23470
  • Ng, C., Chatwood, S., & Young, T. K. (2011). Arthritis in the Canadian aboriginal population: North-south differences in prevalence and correlates. Preventing Chronic Disease, 8(1).
  • Thurston, W. E., Coupal, S., Jones, C. A., Crowshoe, L. F. J., Marshall, D. A., Homik, J., & Barnabe, C. (2014). Discordant indigenous and provider frames explain challenges in improving access to arthritis care: A qualitative study using constructivist grounded theory. International Journal for Equity in Health, 13(1), 1–10. https://doi.org/10.1186/1475-9276-13-46
  • Umaefulam, V., Loyola-Sanchez, A., Chief, V. B., Rame, A., Crane, L., Kleissen, T., Crowshoe, L., White, T., Lacaille, D., & Barnabe, C. (2021). At-a-glance - Arthritis liaison: a First Nations community-based patient care facilitator. Health Promotion and Chronic Disease Prevention in Canada : Research, Policy and Practice, 41(6), 194. https://doi.org/10.24095/HPCDP.41.6.04